« Si nous ne sommes pas devenus fous, c’est que nous l’étions déjà. »
Herman Broch – Les Somnambules
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« Si nous ne sommes pas devenus fous, c’est que nous l’étions déjà. »
Herman Broch – Les Somnambules
Comment penser les conséquences politiques, collectives et individuelles de la pandémie de Covid-19 et du confinement ? Dans cet entretien, l’écrivain Alain Damasio remet notamment le concept de biopolitique au goût du jour, s’intéresse à notre rapport à la mort, vante le pouvoir de l’imaginaire et de l’expérience vécue, indispensables pour envisager une autre suite.
Il y a à peine quarante jours, nous étions au bord d’un soulèvement transféministe décolonial, qui a été stoppé net par la crise du Covid-19. Le monde capitaliste s’est arrêté, nous laissant une formidable opportunité de métamorphose politique et sociale, telle que l'enseigne le chamanisme amérindien.
Il faut renoncer à la mise en place d’un outil de surveillance enregistrant toutes nos interactions humaines et sur lequel pèse l’ombre d’intérêts privés et politiques, à l’instar du scandale Cambridge Analytica, plaide un collectif de trois spécialistes du numérique dans une tribune au « Monde ».
Le Covid-19 est-il un élément de l’effondrement que prédisent les collapsologues ? Ils ont théorisé et annoncé ce genre d’épidémie. Mais que signifie « être collapsologue » ? Pourquoi et comment le devenir ? Yves Citton et Jacopo Rasmi nous mettent au courant. |
Notes de lecture de Générations collapsonautes. Naviguer par temps d’effondrements, Le Seuil 2020
Le philosophe marxiste a bâti une pensée qui lui permet d’affronter la crise sanitaire actuelle et celle, économique et sociale, qui vient. Les deux premiers volumes de ses œuvres complètes, parus récemment, en témoignent.
Dans sa chronique, la sociologue avertit que la pandémie de Covid-19 doit être comprise non pas comme une catastrophe naturelle dont il faudrait juste éviter qu’elle ne se reproduise, mais comme un coup de semonce exigeant une bifurcation radicale.
Il y aura un après Covid19, c’est entendu ! Mais quel sera-t-il ? Et quel sera le protocole public d’établissement des responsabilités, préalable à la construction de cet après ? Sur quelles bases, responsables ou irresponsables, va se bâtir « l’après » ? Qui est responsable : le virus ? L’humain ? La gestion de l’humain ?
[Où il est question e.a. d'empêcher les gouvernant·es de se réfugier derrière une pseudo objectivité scientifique pour faire adopter des mesures antisociales ou liberticides.]
« Allons-nous admettre enfin que le marché et ses gestionnaires sont le virus à éradiquer ? », demande Raoul Vaneigem, 86 ans, auteur avant mai 1968 du Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations. Aujourd’hui : « Ce dont nous ne voulons plus est le ferment de ce que nous voulons. (…) Il nous reste la passion d’un présent à construire ».
Face aux épidémies, quelles sont les vies que nous voulons sauver ? Covid-19, sida, syphilis : chaque société peut se définir par les pathologies virales qui la menacent et la façon dont elle s’organise face à elles. Premier volet d’un texte du philosophe Paul B. Preciado, dans la série consacrée par Médiapart au monde d’après la pandémie.
L’essayiste français, connu pour ses écrits sur la décroissance et l’acroissance, perçoit cette crise sanitaire comme un extraordinaire révélateur de faiblesses que l’on avait oubliées. Il n’est pas convaincu que le monde en sortira changé. Mais il l’espère.
Vu de Bruxelles, le récit de trois semaines où nos vies ont basculé dans une hallucination collective, dans les prémisses d’une société de la « distanciation sociale ». Trois semaines entre « pouvoirs spéciaux », impréparation et gestion criminelle de la crise sanitaire, au bout desquelles la colère, elle aussi, pourrait devenir virale.
« Le confinement est rendu possible grâce à toutes ces personnes invisibilisées et bien trop souvent mal payées et exploitées. »
Travailleurs et travailleuses du secteur de l’éducation permanente, actif∙ve∙s de différentes manières dans le champ associatif, il nous a semblé nécessaire, face aux nombreuses prises de position suscitées par la crise actuelle, de prendre part à la discussion depuis le point de vue qui est le nôtre. Nous écrivons en notre nom propre afin de mettre en avant un positionnement personnel, en espérant pouvoir nourrir le débat en cours.