Après le Covid, «relancer l’économie» ? L’auteur du best-seller sur les «bullshit jobs» voit surtout la relance de ce «secteur à la con» où des managers supervisent d’autres managers, où des administrateurs contrôlent hôpitaux et écoles. Une aberration économique.
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De la force d’attraction terrestre (et de ceux qui tentent d’y échapper) | Oriane Petteni
Cette parabole cosmologique autour du thème "Nos vies valent plus que leurs profits" met en évidence l'existence d'une longue tradition philosophique, dont Hegel serait le parangon, qui aspire à se libérer définitivement de la matérialité, de l'attraction terrestre et des déterminations propres aux conditions de vie sur terre. Que signifie politiquement la tendance à la dématérialisation absolue?
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« Avec le coronavirus, notre vision du monde s’est rétrécie comme jamais » | Didier Fassin
Alors que la crise sanitaire est un phénomène qui touche l’ensemble de la planète, l’anthropologue pointe, dans un entretien au « Monde », la myopie des médias et des politiques qui ont focalisé leur attention sur notre relation à la pandémie.
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« Nous sommes devenus des virus pour la planète » | Philippe Descola
Dans un entretien au « Monde », l’anthropologue explique que cette pandémie doit conduire à une « politique de la Terre » entendue comme une maison commune dont l’usage ne serait plus réservé aux seuls humains.
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Travail : démocratiser, démarchandiser, dépolluer | Julie Battilana, Isabelle Ferreras, Dominique Méda et 3000 autres...
[Parmi un nombre incalculable d'appels, cette tribune qui, peut-être, espérons-le, fera date, impulsée par huit chercheuses en sciences sociales, dont Julie Battilana, Isabelle Ferreras et Dominique Méda, et rejointes par 3 000 de leurs collègues du monde entier.]
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«C’est confortable d’obéir» | Frédéric Gros
Le philosophe Frédéric Gros analyse les ressorts de notre passivité. Le citoyen se soumet par peur, conformisme social, ou plaisir. Mais aussi pour échapper à sa responsabilité. Pourtant, la désobéissance n’est pas incompatible avec la démocratie.
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«Une année d’interruption de la production culturelle, c’est une déchirure qui ne se réparera pas» | Pierre-Henri Castel
Pour le philosophe et psychanalyste, les projets artistiques et scientifiques les plus exigeants, ni consommables ni utiles à brève échéance, sont en danger. Il y a des livres qu’il faut une vie pour écrire, des théorèmes qu’il faut trois générations pour démontrer. Mais il faut tout un monde pour «y croire» assez. Ce monde-là survivra-t-il à l’épidémie ?
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Sortir de la normale - pourquoi ce lieu? | Guillermo Kozlowski & Renaud-Selim Sanli | PUNCH
«Croire au monde, c’est ce qui nous manque le plus ; nous avons tout à fait perdu le monde, on nous en a dépossédé. Croire au monde, c’est aussi bien susciter des événements même petits qui échappent au contrôle, ou faire naître de nouveaux espaces-temps, même de surface ou de volume réduits. C’est ce que vous appelez ‘pietas’. C’est au niveau de chaque tentative que se jugent la capacité de résistance, ou au contraire la soumission à un contrôle. Il faut à la fois création et peuple.»
Gilles Deleuze
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« La crise du coronavirus nous ouvre des horizons illimités pour tout reprendre à zéro » | Muhammad Yunus
L’économiste et prix Nobel de la paix appelle, dans une tribune au « Monde », à repenser le monde de l’après. Pour lui, la reconstruction doit être sociale et écologique, pour éviter une catastrophe qui pourrait être bien pire que l’actuelle.